Le gorille le plus célèbre de tous les temps n’est pas inspiré d’un roman classique, contrairement à ses contemporains cinématographiques Dracula et Frankenstein, mais né de l’imagination d’un cinéaste féru d’exotisme et spécialisé dans le documentaire animalier : Merian C. Cooper. Objet de tous les fantasmes ayant redéfini à tout jamais le mythe éternel de la Belle et la Bête, King Kong est le héros d’un des plus grands films de l’histoire du cinéma fantastique. Sa descendance n’est pas aussi glorieuse, malgré quelques écarts joyeusement délirants du côté du Japon et un bel hommage énamouré de la part de Peter Jackson. Dans la liste ci-dessous ne figurent que les King Kong officiels. On n’y trouvera donc pas les imitations ou variantes telles que King Kong revient,Konga ou Queen Kong…
Tout a commencé comme une espèce de pied de nez, un petit film produit par Roger Corman qui cherchait simplement à profiter du succès des Dents de la Mer. Mais grâce au talent de Joe Dante, Piranhas est devenu un film culte, traînant dans son sillage sanglant de nombreuses séquelles et remakes officiels. Ce fut même l’occasion pour James Cameron de faire ses premiers pas de réalisateur !
Et si certains individus avaient la possibilité de vivre des expériences extra-coporelles leur permettant de voyager dans une dimension parallèle, “Le Lointain”, peuplée par les âmes des défunts ? Et si certains d’entre eux voulaient en profiter pour intégrer le corps resté vacant et revenir d’outre-tombe ? Et si cet endroit était également peuplé d’entités maléfiques prêtes à tout pour hanter notre monde ? Tel est le postulat passionnant établi par Leigh Whannell et James Wan dans la saga Insidious, jouant à outrance avec les nerfs des spectateurs en convoquant leurs peurs les plus primales…
Si jusqu’en 1958 le comte Dracula était associé au visage blême de Bela Lugosi, tout changea à partir du Cauchemar de Dracula, premier opus d’une longue série produite par la Hammer. Dans le rôle titre, Christopher Lee apporte beaucoup de nouvelles composantes au personnage, en accord avec l’évolution des mœurs et de la société. Plus bestial, plus sanguinaire, plus effrayant que Lugosi, il accentue également le caractère séduisant et provocateur du comte vampire. Chaque regard envers la gent féminine est une invitation patente, et la morsure elle-même est une métaphore à peine cachée de l’acte sexuel. Absents chez Tod Browning, les crocs acérés et les yeux injectés de sang font désormais intrinsèquement partie de la panoplie du vampire. Lee incarna Dracula sept fois pour la Hammer puis deux fois à contre-emploi, respectivement dansLes Nuits de Dracula de Jess Franco et Dracula père et fils d’Edouard Molinaro. Si Les Maîtresses de Dracula, toujours produit par la Hammer, porte un titre un peu abusif (le suceur de sang, incarné cette fois par David Peel, s’appelle Meinster), Dracula lui-même réapparaîtra dans un dernier film du studio, le délirant La Légende des 7 Vampires d’Or mélangeant vampirisme et kung-fu !
La sauvagerie et la folie criminelle seraient-elles contagieuses ? Telle est la question que nous pose Wes Craven dans La Colline a des yeux, isolant deux familles que tout oppose pour les placer dans uns situation extrême où les instincts les plus primaires sont peut-être les seuls susceptibles d’assurer la survie de chacun. Mais à quel prix ? Passionnant, ce survival brutal est le point de départ d’une petite saga redynamisée dans les années 2000 par Alexandre Aja.
Sous l’influence du cinéma d’horreur européen, notamment les œuvres de Dario Argento et le diptyque de L’Abominable Docteur Phibes, Leigh Whannel et James Wan ont créé une surprise durable avec Saw, redéfinissant les codes du slasher et s’appuyant sur une narration en flash-backs qui multiplie les surprises et les rebondissements jusqu’à un climax en forme de coup de théâtre vertigineux. Le film eut une longue descendance s’efforçant souvent d’en retrouver les mécanismes tout en repoussant les limites des séquences d’horreur et de torture au point de participer à la popularisation d’un sous-genre très controversé : le “torture porn”.
Tombé un peu en désuétude au milieu des années 70, le “film de dinosaures” a repris du poil de la bête en 1993 grâce à Steven Spielberg qui, comme chacun sait, n’a pas son pareil pour donner un second souffle à tous les genres cinématographiques qu’il aborde et à les redéfinir de fond en comble. S’appuyant sur un roman palpitant de Michael Crichton, Jurassic Park est non seulement une aventure spectaculaire décuplant les effets de suspense des Dents de la Mer mais aussi une révolution technologique définitive qui fit basculer le cinéma dans l’ère numérique. Les dinosaures ne sont désormais plus des espèces éteintes mais des créatures plus populaires que jamais…
L’enfant du diable est le héros d’une saga terrifiante marquée par le chiffre diabolique 666 et ponctuée de scènes d’épouvante encore dans toutes les mémoires, s’appuyant sur un premier long-métrage de Richard Donner diablement efficace. Désormais, le prénom Damien est quasiment indissociable du personnage de l’antéchrist. Flash-back sur une Malédiction qui n’en finit plus de frapper nos écrans…
Si les zombies sont aujourd’hui si populaires, c’est parce qu’un cinéaste indépendant eut un jour l’idée de les transformer en catalyseurs de toutes nos terreurs et de toutes nos angoisses. Cet homme s’appelle George Andrew Romero, et ses films de morts-vivants sont devenus la référence absolue du genre.
En 2007, Jaume Balaguero et Paco Plaza imaginaient le faux reportage d’une chaîne télévisée espagnole se transformant en bain de sang. Immense succès international, objet de culte quasi-immédiat intégralement tourné en vidéo numérique, [Rec] devint le premier volet d’une saga mixant les thématiques du zombie et de la possession démoniaque et relançant la mode du “found footage” initiée par Cannibal Holocaust et Le Projet Blair Witch.