L’enfant du diable est le héros d’une saga terrifiante marquée par le chiffre diabolique 666 et ponctuée de scènes d’épouvante encore dans toutes les mémoires, s’appuyant sur un premier long-métrage de Richard Donner diablement efficace. Désormais, le prénom Damien est quasiment indissociable du personnage de l’antéchrist. Flash-back sur une Malédiction qui n’en finit plus de frapper nos écrans…
Si les zombies sont aujourd’hui si populaires, c’est parce qu’un cinéaste indépendant eut un jour l’idée de les transformer en catalyseurs de toutes nos terreurs et de toutes nos angoisses. Cet homme s’appelle George Andrew Romero, et ses films de morts-vivants sont devenus la référence absolue du genre.
En 2007, Jaume Balaguero et Paco Plaza imaginaient le faux reportage d’une chaîne télévisée espagnole se transformant en bain de sang. Immense succès international, objet de culte quasi-immédiat intégralement tourné en vidéo numérique, [Rec] devint le premier volet d’une saga mixant les thématiques du zombie et de la possession démoniaque et relançant la mode du “found footage” initiée par Cannibal Holocaust et Le Projet Blair Witch.
Avant 1982, le nom barbare “poltergeist” n’évoquait pas grand-chose au grand public. Mais depuis le classique de Tobe Hooper – co-réalisé officieusement par Steven Spielberg – tout le monde associe désormais ce mot allemand aux esprits frappeurs et aux fantômes turbulents. Combinaison parfaite du talent de deux cinéastes audacieux, le premier Poltergeist a déplacé les foules et relancé la vogue du surnaturel et des phénomènes paranormaux au début des années 80, entraînant plusieurs séquelles bien incapables hélas de rivaliser avec leur prestigieux modèle.
Avec la sortie du premier Re-Animator au milieu des années 80, le grand public faisait la connaissance de l’univers tourmenté du romancier H.P. Lovecraft et du talent méconnu du cinéaste Stuart Gordon. S’il reprend assez fidèlement les péripéties du roman épisodique dont il s’inspire, le film est en revanche très éloigné de l’esprit des écrits de Lovecraft, préférant à l’aridité paranoïaque du romancier un humour potache, un érotisme déviant et des excès gore sans tabou. Le personnage d’Herbert West, campé par Jeffrey Combs, a depuis acquis une telle popularité qu’il revint perpétuer ses méfaits dans deux séquelles tout aussi délirantes.
Avec la saga Hellraiser, l’univers horrifique du romancier Clive Barker s’est ouvert au grand public, par l’entremise d’une série de films s’appuyant sur le court roman qu’il écrivit en 1986. Episode après épisode, les Cénobites infernaux tout de cuir vêtu, le cube maléfique libérant les forces infernales et les victimes plus ou moins consentantes de pratiques sadomasochistes s’achevant généralement dans de gigantesques bains de sang sont entrés dans la légende, constituant une mythologie à part entière chère aux amateurs de cinéma d’horreur.
Sous influences des comic books, des jeux vidéo et de la culture rock, Andy et Larry Wachowski créent un univers parallèle vertigineux propre à mettre en scène les effets visuels les plus étourdissants de ces dernières années. Keanu Reeves s’y illustre avec un charisme indéniable.
Recyclant tout ce qu’ils ont aimé dans les serials et les films d’aventure de leur enfance, George Lucas et Steven Spielberg conçoivent avec Indiana Jones un héros délicieusement rétro flirtant ouvertement avec le surnaturel, la sorcellerie et même les extra-terrestres au fil d’aventures déjantées et anthologiques.
Terminator est le film qui a révélé James Cameron. Œuvre maîtresse d’une filmographie prestigieuse dont elle annonce toutes les thématiques clefs, ce film de science-fiction nerveux et désenchanté brasse avec talent les thématiques du voyage dans le temps et de l’opposition entre l’homme et la machine, donnant naissance à une saga reculant toujours plus loin les défis techniques et scénaristiques.
Directeur artistique surdoué devenu metteur en scène talentueux, Len Wiseman reprend à son compte la guerre séculaire qui, selon certains mythes, oppose les vampires et les loups-garous à l’occasion d’une saga musclée et gothique portée par les solides épaules de Kate Beckinsale et Rhona Mitra.