MONTE HELLMAN : MORT D’UN CINÉASTE CULTE

Poulain de Roger Corman et partenaire de Quentin Tarantino sur Reservoir Dogs, Monte Hellman est décédé à l'âge de 91 ans

PUBLIÉ LE 23 AVRIL 2021

Monte Hellmann était un cinéaste issu de l’écurie Roger Corman, comme Peter Bogdanovitch et Jack Nicholson avec qui il tourna cinq de ses premiers films dans les années soixante. Culte pour les amateurs de B. movies et de westerns, cité dans « The Psychotronic Encyclopedia of Film » de Michael Weldon (avant Internet c’était la référence), il sera adoubé par Quentin Tarantino qui l’avait envisagé comme réalisateur de Reservoir Dogs avant de décider de passer lui-même à la réalisation, tout en lui confiant une partie de la production en consolation. En tant que Président du Jury, il lui offrira aussi un prix d’honneur à la Mostra de Venise en 2010 quand il viendra présenter son dernier film Road to nowhere à l’âge de 80 ans. A cette occasion, il le dépeindra comme a « great cinematic artist » et un poète minimaliste. Monte Hellmann est mort chez lui à Los Angeles à l’âge de 91 ans.

 

© Quelou Parente

Ses films fantastiques…

 

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BERTRAND TAVERNIER : UN CINÉASTE FANTASTIQUE

Le cinéaste Bertrand Tavernier s'est éteint le 25 mars 2021 à l'âge de 79 ans…

PUBLIÉ LE 26 MARS 2021

Immense cinéaste, immense cinéphile, Bertrand Tavernier était un homme de goût. Il toucha à tous les genres avec un éclectisme parfois déstabilisant : le film de guerre (La Vie et rien d’autreCapitaine Conan), la comédie dramatique (Un dimanche à la campagne), le drame (Coup de torchon), le policier (L’Horloger de Saint-Paul, L627, L’Appât), le film musical (Autour de minuit), la chronique historique (Le Juge et l’assassinQue la fête commence, Laissez-passer), le film de cape et d’épée (La Fille de d’Artagnan), toujours avec la même maestria, comme si tous ces univers lui appartenaient naturellement. D’une certaine manière, c’était un peu notre Stanley Kubrick à nous. Il fit d’ailleurs ses débuts comme attaché de presse du réalisateur de 2001. Tavernier ne pouvait pas passer à côté du Fantastique. Il l’aborda deux fois, de manière à chaque fois atypique et personnelle. Dans la fable de science-fiction La Mort en direct, il dénonce le voyeurisme d’une société gangrénée, avec Romy Schneider et Harvey Keitel en état de grâce. Avec Dans la brume électrique, il dirige Tommy Lee Jones dans un thriller surnaturel poisseux aux confins de la ghost-story. Amoureux du cinéma qu’il défendit jusqu’au bout, Bertrand Tavernier va cruellement nous manquer…

 

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YAPHET KOTTO NOUS A QUITTÉS

Inoubliable dans Vivre et laisser mourir et dans Alien, l'impressionnant Yaphet Kotto nous a quittés à l'âge de 81 ans

PUBLIÉ LE 16 MARS 2021

Né à Harlem d’une ascendance royale camerounaise, Yaphet Kotto fait ses débuts en jouant Othello sur les planches en 1958. Après avoir rejoint l’Actor’s Studio, il commence sa carrière cinématographique et impose aussitôt son impressionnante présence physique et son charisme hors pair. Si les habitués du petit écran se souviennent de son rôle récurrent dans la série Homicide, les fantasticophiles ne l’oublieront jamais sous la défroque du maléfique Kananga. Face à lui dans Vivre et laisser mourir, Roger Moore n’en mène pas large, même si le vilain finira par exploser au cours d’un final grandiloquent. Dans Alien, Yaphet Kotto n’a pas un sort beaucoup plus enviable. Membre de l’équipage dirigé par Ridley Scott, il est le “col bleu” Parker, aux côtés de Harry Dean Stanton, et succombe aux assauts du redoutable xénomorphe. On le vit également partager l’affiche avec Arnold Schwarzenegger dans Running Man de Paul Michael Glaser, jouer le “Doc” dans La Fin de Freddy ou lutter contre des envahisseurs extra-terrestres dans Les Maîtres du monde. Il reprit même la voix de Parker pour le jeu vidéo Alien : Isolation. Yaphet Kotto nous a quittés le 15 mars à l’âge de 81 ansi



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MÉANDRE : LA BANDE-ANNONCE

Le nouveau film de Mathieu Turi est visiblement à déconseiller aux claustrophobes !

PUBLIÉ LE 11 MARS 2021

Mathieu Turi nous avait profondément séduits avec son premier long-métrage, le récit post-apocalyptique Hostile qui enfermait une jeune femme dans une voiture accidentée au milieu d’un désert futuriste, en proie à une créature rôdant tout près d’elle… Fort de cette expérience, le jeune réalisateur contre-attaque avec un nouveau huis-clos mettant en vedette une protagoniste en fort mauvaise posture. Après une tournée triomphale dans les festivals de genre du monde entier, Méandre s’apprête à débarquer le 16 juin… au cinéma ! Le pitch ? Une jeune femme se réveille dans un tube truffé de pièges mortels. Pour survivre, elle n’aura qu’un seul choix : avancer toujours plus loin, quitte à se jeter dans la gueule du loup. Cette relecture prometteuse du Cube de Vincenzo Natali s’annonce comme un éprouvant parcours du combattant dont l’héroïne est incarnée par Gaia Wess, que les familiers de la série Vikings connaissent bien. Ci-dessous, la bande annonce…



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LE NOUVEAU ALEXANDRE AJA

Le prochain film d'Alexandre Aja est un thriller de science-fiction qui sera diffusé sur Netflix au printemps 2021

PUBLIÉ LE 26 FÉVRIER 2021

Une jeune femme se réveille seule dans une capsule cryogénique. Elle ne sait pas qui elle est ni comment elle a pu se retrouver enfermée dans une boîte de la taille d’un cercueil. Tandis qu’elle commence à manquer d’oxygène, elle va devoir recomposer les éléments de la mémoire pour tenter de sortir de ce cauchemar. Tel est le point de départ du prochain film d’Alexandre Aja, qui ne sera pas exploité au cinéma – signe des temps – mais directement diffusé sur Netflix au printemps 2021. Mélanie Laurent tient le premier rôle de ce thriller de SF claustrophobique, aux côtés de Mathieu Amalric, Malik Zidi, Marc Saez, Eric Herson-Macarel et Cathy Cerda. Maxime Alexandre signe la photographie et Robin Coudert la musique. Fidèle à ses habitudes, Aja produit le film en compagnie de son complice Grégory Levasseur, le scénario étant l’œuvre de Christie Leblanc.



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CINEFEX BAISSE LE RIDEAU

Triste nouvelle pour les amateurs d'effets spéciaux : le mythique magazine Cinefex cesse définitivement ses publications…

PUBLIÉ LE 24 FÉVRIER 2021

Depuis 1980, c’était une institution. Portée par la passion communicative de son éditeur Don Shay, Cinefex était la revue la plus complète, la plus richement illustrée et la plus documentée sur le sujet des effets spéciaux. Tous les grands noms, toutes les grandes techniques, tous les grands films y étaient décortiqués avec une minutie et une foule de détails qui, aujourd’hui encore, laissent admiratifs. Le milieu professionnel et les amateurs du sujet adulaient Cinefex, érigé en véritable “bible”. Mais cette revue d’exception, qui fêtait l’année dernière ses quarante ans d’existence, est l’une des très nombreuses victimes des dommages collatéraux entraînés par la crise du Coronavirus. Laissons le triste mot de la fin à l’équipe de Cinefex : La pandémie nous a privés de sujets, de points de vente au détail et, surtout, d’annonceurs, dont beaucoup, comme nous, ont lutté pour se maintenir à flot dans un climat d’agitation et d’incertitude intenses. Nous avons fait de notre mieux pour résister à la tempête, mais en fin de compte, c’est la tempête qui a prévalu. Nous venons d’expédier le dernier numéro d’un magazine qui a documenté et célébré l’une des formes d’art les plus vibrantes et les plus excitantes de l’histoire du divertissement.  Ce fut pour nous un grand honneur et un privilège de le faire. Nous vous faisons nos adieux avec affection.”



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UNE SUITE DE VOLTE FACE ?

Une nouvelle version du classique de John Woo se prépare sous la direction du réalisateur Adam Wingard

PUBLIÉ LE 13 FÉVRIER 2021

Pour beaucoup de cinéphiles, Volte Face est non seulement l’un des plus grands films d’action de tous les temps mais aussi le chef d’œuvre de son réalisateur John Woo ainsi que le long-métrage dans lequel Nicolas Cage et John Travolta offrirent leurs meilleures prestations. Autant dire que cette relecture survitaminée des Yeux sans visage de Georges Franju est chère au cœur d’une vaste communauté de fans. Or le studio Paramount a annoncé il y a peu la mise en chantier d’une nouvelle version de Volte Face confiée à Adam Wingard, réalisateur de You’re Next, du Blair Witch de 2016 et du très attendu Godzilla vs. Kong. Le scénario sera co-écrit par Wingard et Simon Barrett et que le film sera produit par Neal Moritz. Même s’il a d’abord été annoncé comme un remake, ce nouveau Volte Face prend finalement la tournure d’une séquelle. C’est en tout cas en ces termes que le réalisateur l’annonce sur son compte twitter : « Jamais je ne réimaginerai ou ne ferai un remake de Volte Face ! C’est un film d’action parfait. Simon Barrett et moi sommes en train d’en écrire une suite directe ! » De bien louables propos. Sauf que sans John Woo, sans Nicolas Cage et sans John Travolta, un nouveau Volte Face – remake ou séquelle – a-t-il le moindre intérêt ? Affaire à suivre…

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BLUE SKY FERME SES PORTES

Blue Sky, le studio d'animation à l'origine de la saga L'Âge de glace, va baisser le rideau suite à son rachat par le groupe Disney

PUBLIÉ LE 12 FÉVRIER 2021

C’était inévitable et pourtant la nouvelle a provoqué une grande secousse dans le milieu de l’animation. Malgré une concurrence importante, le studio Blue Sky avait su conquérir le grand public avec la saga L’Âge de glace (dont le personnage Scrat, digne d’un dessin animé de Tex Avery, est rapidement devenu la mascotte). L’inventivité des artistes dirigés par Chris Wedge s’était également déployée à travers des films tels que Robots, Horton, Epic, Ferdinand, Incognito et les deux Rio. Mais un funeste compte à rebours s’est enclenché en 2018, date du rachat de la Fox par Disney pour la modique somme de 70 milliards de dollars. Blue Sky étant le département d’animation de la Fox, il fut logiquement englobé par le studio aux grandes oreilles. La maison de Mickey a annoncé le démantèlement de l’équipe de Chris Wedge en invoquant des raisons financières. La crise du Coronavirus aurait tellement mis à mal leurs activités multiples (notamment celles liées aux parcs d’attraction) que Blue Sky serait à leurs yeux un poids mort entrant inutilement en concurrence avec leurs propres films d’animation. Blue Sky employait 450 personnes. Retrouveront-elles toutes du travail chez Mickey ? Une chose est sûre : le long-métrage Nimona, que devait réaliser Patrick Osborne, sera la première victime de cette décision.

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GERARDMER 2021 : LE PALMARÈS

La 28ème édition du Festival du Film Fantastique de Gérardmer, qui s'est exceptionnellement déroulée en ligne cette année, a rendu son verdict…

PUBLIÉ LE 31 JANVIER 2021

Le Jury des longs métrages de la 28e édition du Festival international du film fantastique de Gérardmer, présidé par Bertrand Bonello et composé des comédiennes Lolita Chammah et Vimala Pons, la chroniqueuse, humoriste et comédienne Nora Hamzawi, le réalisateur et scénariste Pascal Bonitzer, le romancier Maxime Chattam, l’entrepreneur et auteur Alexandre Pachulski et le comédien Gaspard Ulliel a remis les prix suivants :

Grand Prix 

+ Meilleure musique

POSSESSOR

de Brandon Cronenberg

(Canada / GB)

Prix du Jury 

(ex aequo)

SLEEP

de Michael Venus

(Allemagne)

Prix du Jury (ex aequo) + Prix du Jury jeune

TEDDY

de L & Z Boukherma 

(France)

Prix de la critique

+ Prix du public

LA NUÉE 

de Just Philippot

(France)

Parallèlement, le Jury des courts métrages, présidé par le comédien Pio Marmaï et composé des comédiennes Roxane Duran, Chloé Jouannet et Sarah Stern & des réalisateurs Léo Karmann et Xavier Palud a remis le Grand Prix du court-métrage à T’ES MORTE HÉLÈNE de Michiel Blanchart (France).

 

Rendez-vous l’année prochaine (en live ou en ligne, l’avenir nous le dira) !

 

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LA DERNIÈRE CASCADE DE RÉMY JULIENNE

Le plus célèbre et le plus attachant des cascadeurs de l'histoire du cinéma nous a quittés à l'âge de 90 ans

PUBLIÉ LE 22 JANVIER 2021

Pour beaucoup d’entre nous, son nom était synonyme d’action et d’aventure. Pétillant, souriant, la bouche pleine d’anecdotes croustillantes et de souvenirs incroyables, Rémy Julienne se fit d’abord remarquer en réglant les cascades démentielles de Fantomas en 1964, point de départ d’une longue collaboration avec le trublion Louis de Funès. Un autre de ses complices de longue date sera Jean-Paul Belmondo, qu’il accompagnera dès les impensables acrobaties de Peur sur la ville en 1975. Avec L’Or se barre de Peter Collinson et sa légendaire poursuite en Mini-Cooper, sa renommée franchit toutes les frontières. À partir de 1981, notre Rémy Julienne national devient l’un des piliers de la saga James Bond, sur laquelle il officie à l’occasion de six opus mouvementés : Rien que pour vos yeux, Octopussy, Dangereusement vôtre, Tuer n’est pas jouer, Permis de tuer et Goldeneye. On n’en finirait plus de citer les longs-métrages auxquels il apporta sa patte intrépide (on en compte plus de 400). Le grand Rémy s’est éteint dans la nuit du 21 janvier 2021. Laissons le mot de la fin à ses proches : « Rémy était un passionné et il a vécu passionnément. De compétitions en plateaux de cinéma, de sensations fortes en cadences infernales à un rythme effréné. Hier encore, il avait des projets plein la tête. L’ambition d’élever la cascade au rang d’Art, de mettre en lumière les hommes de l’ombre. L’envie d’être utile et de transmettre son expérience. Rémy aimait la vie. Il voulait vivre. Il s’est battu jusqu’au bout. Son corps nous a quitté mais il restera à jamais dans nos cœurs. »

 

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