Seth MacFarlane se lance dans une série de science-fiction conçue comme un hommage assumé à l’incontournable saga Star Trek
THE ORVILLE
2017 / 2022 – USA
Créée par Seth MacFarlane
Avec Seth MacFarlane, Adrianne Palicki, Penny Johnson Jerald, Scott Grimes, Peter Macon, Halston Sage, J. Lee, Mark Jackson, Jessica Szohr, Anne Winters.
THEMA SPACE OPERA I FUTUR
Sur la thématique de l’exploration, l’univers de Star Trek reste la référence absolue depuis pratiquement six décennies. Avec à ce jour près de dix déclinaisons et treize long-métrages, Il parait difficile d’imposer une nouvelle série sur le même thème. Alors plutôt que de tenter d’innover, The Orville nous propose une vision identique du futur mais avec tout de même quelques variations. Nous sommes au 25ème siècle et la Terre appartient à un collectif de civilisations qui peuplent la galaxie : l’Union Planétaire qui fait écho à la Fédération des Planètes Unies de la franchise de Gene Roddenberry. Cette Union dispose d’une flotte de trois mille vaisseaux dont le Orville, un navire de classe intermédiaire. Le Capitaine Ed Mercer (Seth Mc Farlane) se voit nommé à la tête de l’équipage du Orville avec son ex-femme comme second, le commandeur Kelly Grayson (Adrianne Palicki). Hors Mercer a surpris Kelly en galante compagnie un an plus tôt et il tente à présent de l’oublier. Cette situation vaudevillesque est le point de départ de la mission d’exploration de l’Orville.
Aux commandes de The Orville, Seth MacFarlane nous avait plutôt habitué à la comédie potache notamment avec l’ours parlant de Ted et sa suite Ted 2. Si, au départ, The Orville lorgne elle aussi vers la plaisanterie estudiantine, la série prend malgré tout le même chemin que Star Trek dont elle est un clone parfaitement assumé – ou plutôt une variation sur un même thème, diront les plus diplomates, autrement dit celui de l’exploration et de la découverte de nouveaux mondes. Dans Star Trek, le vaisseau Enterprise renvoie à celui de la marine anglaise du 18ème siècle mais aussi à tous les navires ayant portés le même nom, y compris la toute première navette spatiale de la NASA. Le nom Orville est, quant à lui, un hommage à Orville Wright, pionnier de l’aviation en 1903 avec son frère Wilbur.
Déclaration d’amour à Star Trek
L’équipage du vaisseau de Seth MacFarlane est joyeusement anticonformiste et évoque plutôt Les Gardiens de la galaxie, celui de l’Enterprise paraissant à côté gentiment « collé-monté ». Certaines situations du show ne sont pas forcément de très bon goût et l’humour gras ne fait pas mouche à tous les coups. En son temps, Galaxy Quest était nettement plus subtil. Du côté des décors, The Orville adopte, pour se démarquer de son glorieux aîné, un look plus ou moins kitsch. Le vaisseau semble ainsi sorti du Enemy Mine de Wolfgang Petersen. Malgré ses défauts – et quand elle ne lorgne pas vers le potache -, The Orville parvient à nous livrer quelques très bons épisodes dans sa seconde saison, dont les diptyques « Kaylon » (une invasion de la Terre) et « Sept ans de réflexion » qui traite du paradoxe temporel. Côté casting, le duo formé par Seth MacFarlane et la belle Adrianne Paliciki ( « Mocking Bird » dans la série Agents of Shield) est clairement le pilier de la série. Celle-ci a reçu une forme d’adoubement dans la mesure où des acteurs issus de Star Trek sont venus y faire une petite apparition, notamment Robert Picardo et Tim Russ (Star Trek Voyager) ou encore Marina Sirtis (Star Trek TNG) et John Billingsley (Star Trek Enteprise). Il est également possible d’apercevoir quelques guest-stars comme Charlize Theron ou Liam Neeson. Mais cela suffira-t-il à The Orville pour s’imposer comme Star Trek l’a fait avant elle ? The Orville n’a malheureusement pas bénéficié d’un contexte très favorable dans la mesure où le tournage de la troisième saison a été retardée en raison des contraintes liées à la pandémie de Covid-19. Celle-ci a finalement été diffusée sur Hulu entre le 2 juin et le 4 août 2022. Au moment où sont écrites ces lignes (31 juillet 2022), une quatrième saison reste encore incertaine.
© Antoine Meunier
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