Ne sachant plus sur quel pied danser, la saga Halloween tente de se réinventer en passant outre les séquelles et remakes précédents
La figure mythique de The Shape subit les mêmes affronts : présenté au départ comme un vieux monsieur dans un asile de pacotille à la American Horror Story, Michael Myers ne fait tristement plus peur, bouffon condamné à se cacher éternellement dans les placards et à se prendre des déculottées cyniques à la Scream (sans compter qu’il laisse inexplicablement en vie un bébé que les auteurs ont cru bon de mettre sur sa route). Seule à tirer son épingle du jeu, Jamie Lee Curtis subit in fine l’indigence d’écriture générale, la piste de son éventuelle folie – aspect qui aurait pu insuffler un mordant salvateur – étant à peine effleurée avant d’être abandonnée au profit d’une inversion des rôles chasseur/proie plus convenue (fausse bonne idée servant juste à donner des coups de coudes au spectateur à travers des plans-signatures repris du Carpenter, ce dernier ayant de plus demandé à enlever un ultime hommage balourd prévu à son encontre) et d’une timide thématique de la transmission du Mal gauchement exploitée jusque dans un plan final faisant inutilement du pied à Massacre à la Tronçonneuse.