LE JOUR DE LA FIN DES TEMPS (1979)

Une famille américaine se retrouve transportée dans une dimension parallèle où règnent d’étranges créatures…

THE DAY TIME ENDED

 

1979 – USA

 

Réalisé par John Bud Cardos

 

Avec Chris Mitchum, Dorothy Malone, Jim Davis, Natasha Ryan, Marcy Lafferty, Scott Kolden, Roberto Contreras

 

THEMA EXTRA-TERRESTRES I MONDES PARALLÈLES ET MONDES VIRTUELS I SAGA CHARLES BAND

Le Jour de la fin des temps est un film hybride, puisant son inspiration à la fois dans l’emphase mystique de Rencontres du troisième type et dans le bestiaire fantastique de Ray Harryhausen. Résultat, on ne sait pas trop quoi penser de ce récit un peu décousu dans lequel le vénérable Grant (Jim Davis, héros de la série Dallas), installe sa famille dans la nouvelle maison qu’il a bâtie, au cœur du désert du Mojave. Il est donc accompagné par son épouse Ana (Dorothy Malone), sa fille Beth (Marcy Lafferty), le mari de cette dernière Richard (Chris Mitchum) et leurs enfants Steve (Scott Kolden) et Jenny (Natasha Ryan). Parallèlement, une supernova inonde la terre de radiations. Bientôt, une étrange pyramide verte et lumineuse apparaît dans le corral de Grant, et peu après sa famille tout entière se voit transplantée en même temps que la maison dans un univers parallèle extra-terrestre, par le biais d’une faille spatio-temporelle.

Avec un budget très raisonnable de 800 000 dollars, le producteur Charles Band et le réalisateur John Bud Cardos ont essayé de faire des merveilles, en accumulant de nombreux effets spéciaux visuels et en tournant le film en Cinémascope. A vrai dire, l’attraction principale du film est assurée par les trois monstres étranges qui surgissent à tour de rôle : un petit gremlin qui semble échappé du final de Rencontres du troisième type, un « loup-lézard » bipède qui mixe la morphologie du Ymir de A des millions de kilomètres de la Terre avec celle des aliens de Rayon laser, et un troll aux allures de dinosaure quadrupède à tête de gorille. David Allen est l’auteur de l’animation de la première de ces créatures, haute comme trois pommes, qui apparaît en pleine nuit dans la chambre de la petite fille et celle de la grand-mère, dansant et tournant sur elle-même avec la grâce d’un Puppetoon. Les deux monstres reptiliens sont en revanche animés par Randy Cook, au cours d’un pugilat fort distrayant. « Toutes ces figurines étaient sculptées par Lyle Conway, et je dois dire qu’elles étaient assez belles », nous relate Cook (1). Hélas, malgré la qualité de leur animation, ces trois monstres souffrent d’intégrations très maladroites dans les prises de vues réelles, à base de transparences passablement délavées. Du coup, les plans d’animation les plus réussis sont ceux qui mettent à contribution des décors miniatures complets, comme l’attaque de l’écurie par le « loup-lézard », lequel se retrouve avec une fourche plantée dans le museau.

La nuit des extra-terrestres

« Le film avait été tourné au format Cinémascope, mais lorsqu’ils l’ont diffusé à la télévision et édité en vidéo, ils n’ont pas conservé le format large », raconte David Allen. « Or dans certains plans de la scène du combat des monstres, Jim Davis était cadré à gauche, en train de regarder la bataille à droite du cadre. Du coup, à la télé, vous ne voyez plus les monstres, mais uniquement l’arrière de la tête de Jim Davis ! » (2) D’abord baptisé Vortex puis Timewarp, le film est finalement sorti sous le titre The Day Time Ended aux États-Unis. Il a brièvement été exploité en France en 1981 sous le titre Le Jour de la fin des temps après avoir été annoncé un temps sous celui de La Nuit des extra-terrestres sous lequel il fut présenté lors du Festival du Film Fantastique de 1979.

 

(1) Propos recueillis par votre serviteur en mai 1999

(2) Propos recueillis par votre humble narrateur en avril 1998

 

© Gilles Penso



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