SCANNER COP 2 (1995)

Le cinquième opus de la saga initiée par David Cronenberg s’attache aux méfaits ultra-gore d’un Scanner psychopathe…

SCANNER COP 2 : VOLKIN’S REVENGE / SCANNERS : THE SHOWDOWN

 

1995 – CANADA

 

Réalisé par Steve Barnett

 

Avec Daniel Quinn, Patrick Kilpatrick, Khrystyne Haje, Stephen Mendel, Robert Forster, Brenda Swanson, Jerry Potter, Jewel Shepard, Tony Fasce, Terrie Snell

 

THEMA POUVOIRS PARANORMAUX I SAGA SCANNERS

Contrairement à tous les épisodes précédents de la franchise Scanners, qui s’appréhendent comme des films autonomes ne partageant qu’un thème commun, cet ultime opus reprend des personnages que nous connaissons déjà, puisqu’il se positionne comme une suite directe de Scanner Cop. Sam Staziak, le policier aux pouvoir parapsychiques incarné par Daniel Quinn (avec ses faux airs de Brad Dourif), est donc de retour, tandis qu’un échange de dialogues se réfère directement aux événements survenus dans le premier Scanners. Pierre David continue de produire, mais il cède cette fois-ci la mise en scène à Steve Barnett. Ce dernier s’était distingué en supervisant la version américaine du Déclic et en réalisant le film de science-fiction Mindwarp avec Bruce Campbell. Il allait plus tard se spécialiser dans la production exécutive, la direction de production et la post-production de gros films de studios tels que Spy Kids, Avatar, Miss Peregrine ou Alita Battle Angel. Pour offrir à notre héros un adversaire de poids, Patrick Kilpatrick (l’un des redoutables enseignants robots de Class of 1999) entre dans la peau de Karl Volkin, un Scanner surpuissant qui vide les autres Scanners de leur énergie vitale, accroissant sans cesse sa puissance et laissant derrière lui des cadavres desséchés. Nous voici donc face à la même mécanique narrative que Highlander et ses suites.

Le scénario nous apprend que Volkin s’est évadé d’un institut psychiatrique avec la ferme intention de se venger de Staziak, qui l’a arrêté par le passé au cours d’une opération ayant provoqué la mort de son frère. Bien décidé à mettre la main sur ce psychopathe redoutable, notre « super flic » est aidé par Carrie Goodart (Khrystyne Haje), qui travaille au Trans-Neural Center de Los Angeles, un centre d’aide pour les Scanners. En début de métrage, Staziak se révèle plus puissant que Volkin, mais ce dernier gagne en capacités au fur et à mesure qu’il « siphonne » ses congénères et finit par devenir quasiment invincible. L’enquête s’annonce donc complexe et particulièrement dangereuse, le supérieur de Staziak (incarné par le toujours très charismatique Robert Forster) lui laissant la bride sur le cou pour mener cette mission comme il l’entend… Scanner Cop 2 est le film de tous les excès. Ses nombreuses péripéties nous permettent ainsi de découvrir les nouveaux pouvoirs surprenants du policier télépathe, comme manipuler des malfrats à travers leurs écouteurs (ce qui provoque la décomposition de leurs oreilles), désamorcer une bombe à distance, faire dessiner un portrait-robot à une femme dans le coma, localiser un appel téléphonique ou même ranimer des cadavres !

Le vampire télépathe

Mais ce cinquième opus se distingue surtout par ses débordements gore dépassant en outrance tous ceux des films précédents. Le ton est donné lorsque Volkin s’en prend à sa première cible dans une ruelle. Le corps du malheureux se boursoufle puis se déchire et dégouline en fumant avant de se décharner en se recouvrant d’horribles brûlures. D’autres scènes du même acabit ponctuent régulièrement le film, Volkin variant parfois les plaisirs en aspirant la vie des autres Scanners via un baiser mortel, comme Matilda May dans Lifeforce. D’où cette phrase de Sam résumant la situation lors d’un échange avec Carrie : « Volkin détourne l’énergie vitale de ses victimes dans le but de se ressourcer, comme un vampire. » On note aussi cette vision horriblement surréaliste de deux corps fondus qui fusionnent en fumant, ou ce visage qui se déchire en deux (repris sur certains posters du film). Sollicité pour les maquillages du film, John Carl Buechler (Re-Animator, From Beyond) s’en donne à cœur joie. De fait, même si l’histoire de Scanner Cop 2 n’a rien de très captivant, ses débordements horrifiques combleront tous les amateurs d’effets spéciaux cosmétiques à l’ancienne.

 

© Gilles Penso

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