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Dans un proche futur dystopique, le gouvernement américain organise « La Purge », une nuit par an où tous les crimes sont autorisés…
THE PURGE
2013 – USA
Réalisé par James DeMonaco
Avec Ethan Hawke, Lena Headey, Max Burkholder, Adelaide Kane, Edwin Hodge, Rhys Wakefield, Tony Oller, Arija Bareikis, Tom Yi, Chris Mulkey, Tisha French
THEMA TUEURS I POLITIQUE FICTION I SAGA AMERICAN NIGHTMARE
Si le studio A24 tend à se parer d’une aura un peu classieuse avec le concept d’« elevated horror » (Midsommar, Beau is Afraid, The Lighthouse…), Blumhouse, quant à lui, assume son statut moins prestigieux de faiseur de séries B à petits budgets et à la qualité fluctuante. Néanmoins, les adeptes de frissons leur doivent de belles surprises comme Insidious (2010), Get Out (2017) ou bien sûr l’extrêmement rentable Paranormal Activity (2007). Et ces succès ont eu pour effet d’enclencher une ribambelle de suites et de spin-off afin de faire fructifier les bénéfices. C’est dans ce contexte que le scénariste et réalisateur James DeMonaco sort en 2013 The Purge, devenu chez nous par une inexplicable adaptation American Nightmmare. Avec un budget de trois millions de dollars, le film va – relativement – réitérer l’exploit de Paranormal Activity en récoltant plus de 89 millions de dollars au box-office mondial. Ce succès surprise va donc entraîner dans son sillage la création d’une longue saga et ce malgré une réception critique mitigée. Au casting, on retrouve Ethan Hawke, Lena Headey et Rhys Wakefield dans le rôle de l’antagoniste. Des prestations plutôt convaincantes qui ne vont cependant pas éviter au film de se perdre dans les écueils inhérents au genre.
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Pendant « La purge » annuelle, une nuit au cours de laquelle tous les crimes sont autorisés voire encouragés, les habitants d’un petit quartier huppé de Los Angeles se préparent, chacun à leur manière. James Sandin, brillant commercial dans une société qui vend des systèmes de sécurité, rentre chez lui. Ayant fait fortune en équipant tous ses voisins, James annonce à sa famille sa promotion. Pendant ce temps, sa fille Zoey reçoit à l’insu de tous son petit ami Henry, plus âgé qu’elle. Sachant que son père réprouve cette liaison, Zoey lui demande de partir avant le début de « La Purge ». Au signal annonçant cette nuit de violence, James barricade la maison. Mais les choses ne vont pas se dérouler comme il l’avait prévu… Le moins que l’on puisse dire est que cet American Nightmare ne tient pas vraiment ses promesses. Si l’idée de départ est alléchante, son exploitation parcellaire, voire inexistante, nous fait rapidement déchanter. De cette nuit d’épouvante censée ravager tout le pays, nous n’en verrons rien, à peine entendrons-nous quelques coups de feu au loin et des cris de terreur. Le choix assez surprenant d’en faire un huis-clos et un bête « home invasion » dessert totalement le propos social et politique qui sous-tend l’intrigue.
American Way of Lies
Ce n’est pas dans le développement des personnages que James DeMonaco va trouver son salut (artistique, car le financier a plutôt bien marché). Ethan Hawke peine à donner corps à un personnage creux, à l’instar du reste du casting, livrant une performance honnête malgré le peu de matière à disposition. Si tous ces points négatifs vont peu à peu être rectifiés dans les suites, d’autres problèmes vont surgir. Car outre ces quelques défauts, la réalisation purement fonctionnelle de James DeMonaco ne crée jamais de tension, et les ralentis assez disgracieux n’iconisent aucun des assaillants. L’incontournable « décision stupide » sans laquelle il n’y aurait tout simplement pas de film est extraordinairement mal amenée. Cette saga, partant pourtant d’un concept original et plutôt intéressant, se révèle très frustrante et l’on se prend à rêver d’un John Carpenter ou d’un Wes Craven aux commandes. Ce manque de stylisation, de maîtrise de l’action et de caractérisation sera malheureusement une constante dans la saga, à divers degrés, même si les opus suivants seront bien moins déceptifs sur ces points précis.
© Christophe Descouzères
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