Jason Statham affronte un mégalodon à côté duquel même le requin des Dents de la Mer ressemble à une sardine !
THE MEG
2018 – USA
Réalisé par John Turteltaub
Avec Jason Statham, Li Bingbing, Rainn Wilson, Ruby Rose, Winston Chao, Shuya Sophia Cai, Cliff Curtis
THEMA MONSTRES MARINS
Jason Statham qui affronte un requin gros comme un building dans un mixage des Dents de la Mer et de Abyss tiré d’un best-seller des années 90. Comment ne pas être séduit par un tel concept ? Tous les clichés d’usage se bousculent joyeusement sans le moindre complexe, autour d’un motif scénaristique usé jusqu’à la corde : le héros dur à cuire qui, après un trauma exposé en début de film, coule des jours paisibles dans un coin exotique, loin de toutes responsabilités, mais accepte de reprendre du service lorsqu’il est le dernier espoir d’une mission quasi-impossible. Il s’agit en l’occurrence d’aller sauver son ex-femme et ses deux co-équipiers, coincés à l’intérieur de leur submersible dans des profondeurs insondables et menacés par une créature inconnue que notre héros, lui, a déjà affronté. À l’époque, personne ne croyait ce qu’il clamait à tue-tête à propos de ce monstre marin titanesque. Mais aujourd’hui, il faut bien se rendre à l’évidence : il avait raison.
Il y a donc un peu de “Moby Dick” dans ce blockbuster composite aux allures de direct to vidéo au budget colossal. Par ailleurs, notre héros s’appelle Jonas, une petite allusion biblique pas très subtile mais assez drôle. Le monstre, lui, n’apparaît qu’au bout de 35 minutes, mais l’attente des spectateurs est franchement récompensée. Il s’agit d’un mégalodon (« meg » pour les intimes) de 25 mètres de long, qui traverse l’écran avec autant d’ampleur que le stardestroyer de Dark Vador. On croyait son espèce disparue depuis la préhistoire. Encore une fois, on se trompait. Peu avare en références, The Meg puise donc au passage quelques idées du côté de Jurassic Park. L’esprit de Michael Crichton n’est d’ailleurs pas loin au fil de ce récit mouvementé, la finesse et la rigueur scientifique en moins. Le T-rex était attiré par le bruit ? Qu’à cela ne tienne : le mégalodon l’est par la lumière et les vibrations (une idée pas plus absurde qu’une autre dans le monde du silence). D’où quelques moments de suspense intéressants construits autour de ce postulat bien pratique pour des scénaristes en totale roue libre.
« Il n'est pas question que je me fasse bouffer par un poisson préhistorique ! »
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