MYSTERIOUS MUSEUM (1999)

Un frère et une sœur passent à travers un tableau ensorcelé dans un musée et se retrouvent 300 ans dans le passé, traqués par un sorcier…

MYSTERIOUS MUSEUM / SEARCH FOR THE JEWEL OF POLARIS: MYSTERIOUS MUSEUM / NIGHT AT THE MAGIC MUSEUM / THE MAGIC MUSEUM

 

1999 – USA

 

Réalisé par David Schmoeller

 

Avec A.J. Trauth, Brianna Brown, Megan Lusk, Michael Lee Gogin, John Duerler, Adrian Neil, David Schmoeller, Eugen Cristea, Alexandru Bindea

 

THEMA VOYAGES DANS LE TEMPS I SORCELLERIE ET MAGIE I SAGA CHARLES BAND

Dans les années 80, David Schmoeller avait réalisé quelques œuvres phare des productions Empire Pictures et Full Moon Entertainment, notamment Tourist Trap, Fou à tuer ou le tout premier opus de la longue saga Puppet Master. Après Le Royaume secret, sa première incursion dans les films pour enfants du label Moonbeam, il enchaîne avec Mysterious Museum qui reprend peu ou prou les mêmes ingrédients. Le film est conçu en partie pour pouvoir recycler le village médiéval construit au Castel Studio de Bucarest et déjà utilisé dans plusieurs productions de Charles Band comme Contes macabres : la reine du château, Medieval Park ou Excalibur Kid. Réalisé en 1999 sous le titre Search For the Jewel of Polaris, ce petit « direct to video » est ressorti depuis sous de nombreux titres alternatifs et avec une nouvelle jaquette cherchant à capitaliser sur le succès de La Nuit au musée, quitte à montrer des choses qui ne sont pas du tout présentes dans le film (comme des dinosaures, un vieux galion ou une créature bizarre aux vagues allures de crustacé).

Le prologue nous fait découvrir Falco (Adrian Neil), un sorcier maléfique qui convoite le tout puissant joyau magique de Polaris. Mais le magicien Darbin (Eugen Cristea) a réussi à cacher la pierre et jette un sort à Falco et ses hommes, les figeant pour toujours dans une peinture. Le temps d’un flash-forward, nous voilà en 1999. Chargée bien malgré elle de surveiller son frère adolescent Ben (A.J. Trauth) et sa petite sœur Casey (Megan Lusk), Kim (Brianna Brown) les emmène dans le musée où elle travaille dans l’espoir qu’ils se tiennent à carreau. Or c’est justement dans ce musée qu’est accroché le fameux tableau dans lequel Falco a été enfermé. La soirée devenant orageuse, chargée d’une énergie électrique surnaturelle, Kim et Ben se retrouvent soudain aspirés par un autre tableau, qui représente un village de l’an 1632. Les voilà ramenés plusieurs siècles en arrière. Le seul moyen pour eux de regagner leur époque est de retrouver le joyau de Polaris. Mais Falco, qui a réussi à s’échapper de la peinture de Darbin, veut aussi mettre la main sur la pierre précieuse…

Sympathique et anecdotique

Les premières minutes du film nous surprennent agréablement, grâce à une direction artistique soignée. Les décors, les costumes, le travail sur la lumière crédibilisent ce prologue au cours duquel Falco se fait tirer le portrait avec ses hommes par une sorte d’émule de Leonard de Vinci (en réalité Darbin avec une fausse barbe). Mais le reste du métrage n’est pas toujours à la hauteur, et l’on sent bien que Schmoeller, malgré sa bonne volonté, ne peut guère faire de miracles. L’intrigue se résume en effet à peu de choses, le rythme n’est pas très soutenu et les acteurs se révèlent moyennement convaincants. On se distrait donc comme on peut, via les pouvoirs magiques de Falco (capable de miniaturiser les gens, de faire disparaître la bouche de ceux qui parlent trop à son goût, de provoquer de terribles démangeaisons) et du magicien comique incarné par John Duerler (qui transforme les gens en cochons, les assomme à distance, fait apparaître et disparaître des murs de protection, mue les chausses médiévales en paires de baskets). Les effets spéciaux font ce qu’ils peuvent (quelques trucages numériques basiques, une poignée de timides maquillages spéciaux) mais restent très timides. Un jeu de piste à la Indiana Jones tente d’égayer le dernier acte de ce conte sympathique mais très anecdotique.

 

© Gilles Penso


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