LA COCCINELLE À MONTE-CARLO (1977)

Une grande course à travers la France, un diamant volé, une romance mécanique : tels sont les ingrédients de la troisième aventure d’Herbie…

HERBIE GOES TO MONTE CARLO

 

1977 – USA

 

Réalisé par Vincent McEveety

 

Avec Dean Jones, Don Knotts, Julie Sommars, Jacques Marin, Roy Kinnear, Bernard Fox, Eric Braeden, Xavier Saint-Macary, François Lalande, Gérard Jugnot

 

THEMA OBJETS VIVANTS I SAGA LA COCCINELLE

Si les deux premiers opus de la saga La Coccinelle ont été réalisés par Robert Stevenson, pilier du studio Disney depuis la fin des années 50, cette troisième aventure est signée Vincent McEveety, un vétéran de la télévision américaine à qui nous devons plusieurs épisodes des Incorruptibles, Le Fugitif, Rawhide, Bonanza, Mannix, Star Trek ou Gunsmoke. Absent d’Un nouvel amour de Coccinelle, Dean Jones est ici de retour dans le rôle du champion de course automobile Jim Douglas, flanqué cette fois-ci d’un autre mécanicien. Tennessee (Buddy Hackett) cède donc le pas à Wheely Applegate (Don Knotts), peu avare comme son prédécesseur en grimaces et en excentricités. Manifestement sous l’influence des films de la série La Panthère rose (qui en sont à l’époque à leur quatrième épisode, avec un succès jamais démenti), les scénaristes Arthur Alsberg et Don Nelson font reposer une partie des enjeux de l’histoire de La Coccinelle à Monte-Carlo sur le vol du plus gros diamant du monde, réputé impossible à dérober, et sur les efforts des malfrats pour remettre la main dessus suite à une série quiproquos cartoonesques.

Dans l’espoir de relancer sa carrière après douze ans d’absence sur les circuits, Jim Douglas et son bras droit Wheely débarquent à Paris pour participer à une course prestigieuse, la Trans-France, qui part de la capitale française pour s’achever à Monte Carlo (variante fictive du véritable rallye automobile Monte-Carlo organisé par l’Automobile Club de Monaco). Leurs principaux adversaires seront Bruno von Stickle (Eric Braeden), un coureur impitoyable décidé à gagner coûte que coûte, et Diane Darcy (Julie Sommars), seule femme de la compétition. Or Herbie, la coccinelle qui n’en fait qu’à sa tête, a soudain le coup de foudre pour la Lancia que pilote Diane et se lance avec elle dans une improbable romance. Comme si ça ne suffisait pas à compliquer les choses, deux voleurs caricaturaux, Max (Bernard Fox) et Quincy (Roy Kinnear), viennent de s’emparer du célèbre diamant « L’Étoile de Joie » et le cachent dans le réservoir d’Herbie afin d’éviter d’être fouillés par la police…

Perte de vitesse

Si La Coccinelle à Monte-Carlo parvient encore à tirer son épingle du jeu, on sent bien que la franchise est en sérieuse perte de vitesse, ce que confirmeront les épisodes suivants. Les cascadeurs et les responsables des effets spéciaux mécaniques continuent à faire des merveilles (Herbie valse sur la route pour draguer la Lancia, roule toute seule dans les rues de Paris, se cabre sur la piste comme un cheval sauvage) et assurent le spectacle. Mais il faut bien reconnaître que l’intrigue n’a rien de bien palpitant, le film passant le plus clair de son temps à faire du tourisme sur les sites les plus célèbres de Paris, puis sur les routes de France, et enfin à Monte-Carlo. On se rattrape avec le cabotinage savoureux de Jacques Marin, habitué des productions Disney, dans le rôle d’un inspecteur de police dépassé par les événements, de Xavier Saint-Macary qui campe son exaspérant co-équipier, et de quelques seconds rôles français insolites comme Gérard Jugnot en serveur de brasserie ou Jean-Marie Proslier en portier d’hôtel, tous deux éberlués par les facéties de Herbie. La Coccinelle à Monte-Carlo se déclinera sous forme de deux romans de poche et d’une bande dessinée, publiés dans la foulée de la sortie du film.

 

© Gilles Penso


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