ULTRAMAN (1966-1967)

Le plus célèbre des super-héros de la télévision japonaise est un humain qui fusionne avec un extra-terrestre pour affronter des monstres impensables…

URUTORAMAN : KÛSÔ TOKUSATSU SHIRÎZU

 

1966/1967 – JAPON

 

Créée par Eiji Tsuburaya

 

Avec Susumu Kurobe, Akiji Kobayashi, Hiroko Sakurai, Sandayu Dokumamushi, Masaya Nihei, Akihide Tsuzawa, Akihiko Hirata

 

THEMA SUPER-HÉROS I EXTRA-TERRESTRES

Sur Terre dans un futur proche, des monstres venus de l’espace terrorisent les habitants des planètes du Cosmos. Une patrouille scientifique dotée d’armes sophistiquées a été ainsi créée pour lutter contre eux. La branche japonaise située à Tokyo est composée de cinq membres : le capitaine Toshio Muramatsu (Akiji Kobayashi), le vice-capitaine Shin Hayata (Susumu Kurobe), le tireur d’élite Daisuke Arashi (Sandayu Dokumamushi), l’inventeur (et comique de la bande) Ito Mitsuhiro (Masaya Nihei) et la responsable des communications Akiko Fuji (Hiroko Sakurai). A ces cinq membres il faut ajouter un enfant, Hoshino Fuji (Akihide Tsuzawa), qui est une sorte de mascotte. Au cours d’une de ses missions, Hayata meurt après avoir été percuté par un OVNI. Celui-ci était piloté par Ultraman, un extraterrestre aux pouvoirs incroyables, qui fusionne avec Hayata pour lui redonner la vie. Puis il lui confie un objet magique, la capsule Beta, qui – une fois activée grâce à un bouton rouge – lui permet de faire appel à lui. Ainsi, pendant quelques minutes seulement (l’énergie vitale d’Ultraman diminuant rapidement), Hayata peut obtenir la taille d’un géant et lutter contre les monstres qui attaquent la Terre…

Ultraman est un héros culte au sein de la culture japonaise, au même titre que Superman chez les Américains. Il est né de l’imagination d’Eiji Tsuburaya, qui s’était illustré à partir des années 50 en signant les effets spéciaux des films de la saga Godzilla. C’est en effet à lui qu’on devait l’idée de faire revêtir des costumes en latex à des cascadeurs et de les filmer au ralenti pour jouer les rôles des monstres géants plutôt que d’utiliser de l’animation image par image comme dans King Kong ou Le Monstre des temps perdus. Fort de son succès, il fonda sa propre compagnie, Tsuburaya Productions en 1963 puis lança la série Ultra Q en 1966. Dans celle-ci, il faisait apparaître des monstres géants du même style que Godzilla tout en développant des idées novatrices pour l’époque (existence d’autres dimensions et d’êtres venus d’ailleurs mais aussi sensibilisation aux problèmes écologiques causés par les humains). Cependant il manquait un dernier élément qui fut ajouté à sa deuxième production : un héros.

Le Superman japonais

C’est donc avec la série suivante, Ultraman, (qui est en couleurs, contrairement à la précédente), qu’il invente un personnage d’extra-terrestre confiant ses pouvoirs à un être humain. Les 39 épisodes de la première saison originale battent des records d’audience et depuis les séries dérivées d’Ultraman s’enchainent (sous forme « live » ou animée). Incroyablement influente (sans elle n’existeraient ni Spectreman, ni X-Or, ni Bioman), Ultraman est considérée comme l’ancêtre officiel du genre Tokusatsu. On ne compte plus le nombre de films, de séries, de bandes-dessinés et de mangas qui s’y réfèrent. Évidemment, plusieurs décennies après sa première diffusion, la série se révèle incroyablement datée et les effets spéciaux (monstres en plastiques, bâtiments et engins réalisés à partir de maquettes aux allures de jouets) font beaucoup sourire. Sans compter que le « futur proche » décrit dans Ultraman se déroule en réalité dans les années 90. Il n’empêche que ce show, pour kitsch qu’il soit, occupe une place historique de premier ordre – et une place toute particulière dans le cœur des amateurs de science-fiction à l’ancienne.

 

© Histoire de la science-fiction


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