HEROES (2006-2010)

Suite à une éclipse solaire, plusieurs personnes ordinaires qui ne se connaissent pas sont soudain dotées de super-pouvoirs…

HEROES

 

2006/2010 – USA

 

Créée par Tim Kring

 

Avec Hayden Panettiere, Milo Ventimiglia, Adrain Pasdar, Zachary Quinto, Santiago Cabrera, Jack Coleman, Greg Grunberg, Tawny Cypress, Noah Gray-Cabey

 

THEMA SUPER-HÉROS

Alors que les super-héros de chez Marvel et DC commencent à s’activer avec de plus en plus d’intensité et de succès sur les grands écrans, Tim Kring, créateur de la série policière Preuve à l’appui, décide d’ajouter sa pierre à l’édifice en inventant de toutes pièces de nouveaux justiciers aux pouvoirs surhumains au sein d’une série chorale extrêmement ambitieuse. Après plusieurs discussions créatives avec son confrère Damon Lindelof, producteur exécutif de Lost, Kring se lance et propose son concept à la chaîne NBC qui l’accueille à bras ouverts. Le principe de Heroes est de raconter l’histoire de personnes apparemment ordinaires qui n’ont à priori aucun lien entre elles et qui se découvrent soudain des capacités surnaturelles. Ces dernières vont bien sûr avoir une répercussion directe sur leur vie privée mais aussi à plus grande échelle sur la survie du monde tel que nous le connaissons. Pour raconter en parallèle tous ces récits interconnectés, Kring veut s’appuyer sur une narration très proche de celle des albums de bande-dessinée. Chaque saison est donc chapitrée sous forme de plusieurs volumes comportant chacun des intrigues principales et des récits secondaires, au fil d’un découpage scénaristique virtuose où s’entremêlent les destins croisés de chacun.

Heroes commence par une éclipse solaire, à la suite de laquelle des personnes du monde entier se découvrent des superpouvoirs : mimétisme, régénération, manipulation de l’espace-temps, capacité de voler, télépathie… Il s’agit notamment d’un infirmier (Milo Ventimiglia), d’une cheerleader (Hayden Panettiere), d’un employé de bureau (Masi Oka), d’un politicien (Adrian Pasdar) et d’un policier (Greg Grunberg). Tandis que tous ces nouveaux « surhommes » apprennent à gérer ces nouvelles capacités et s’efforcent de les intégrer tant bien que mal dans leur vie quotidienne, une organisation secrète, la Compagnie, se met à leur recherche pour pouvoir les contrôler. Alors que l’agent Noah Bennet (Jack Coleman), engagé par cette organisation top-secrète, mène ses investigations, le chercheur en génétique Mohinder Suresh (Sendhil Ramamurthy) poursuit les recherches de son défunt père sur la source biologique des super-pouvoirs. Pour compliquer davantage les choses, l’un des êtres nouvellement dotés de capacités surnaturelles, l’horloger Sylar (Zachary Quinto), s’est mis en tête de tous les éliminer…

Plus dure sera la chute

Sans doute Heroes a-t-il commencé trop fort. Comment ne pas décevoir après une entrée en matière aussi puissante, aussi prometteuse, aussi captivante ? Car il faut reconnaître que les 23 premiers épisodes, diffusés une première fois entre le 25 septembre 2006 et le 21 mai 2007 sur NBC, ont attiré un nombre record de téléspectateurs. La chaîne n’avait pas connu ça depuis plusieurs années. La précision d’écriture des scénarios, la qualité de la mise en scène (jouant en virtuose avec les codes visuels des comic books), la justesse des acteurs et l’élaboration habile de cliffhangers en fin d’épisode laissant volontairement le public sur sa faim ont concouru de concert à créer un phénomène d’addiction télévisuelle quasiment sans précédent. Mais c’était trop beau pour durer. Après cette première saison exemplaire, Heroes s’essouffle puis bascule peu à peu dans la confusion, l’incohérence et l’absurdité, générant une frustration grandissante qui provoquera l’annulation de la série au bout de quatre ans d’existence. Mieux vaut donc revoir cette première saison en tous points remarquables et s’arrêter là, quitte à imaginer soi-même une suite idéale qui n’existera donc que dans l’imagination de chaque téléspectateur.

 

© Gilles Penso


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