LE DIABLE DES GLACES (1998)

Cette imitation de The Thing prend le prétexte d’une nouvelle de Stephen King pour semer la panique dans un centre de recherche en Antarctique…

SOMETIMES THEY COME BACK… FOR MORE

 

1998 – USA

 

Réalisé par Daniel Zelik Berk

 

Avec Claytin Rohner, Faith Ford, Max Perlich, Chase Masterson, Damian Chapa, Jennifer O’Dell, Michael Stadvec

 

THEMA DIABLE ET DÉMONS I SAGA STEPHEN KING

Après Vengeance diabolique et Les Enfants du diable, la nouvelle « Cours, Jimmy cours » de Stephen King continue à alimenter les distributeurs de films directement destinés au marché du DVD. Troisième et dernier épisode d’une saga protéiforme, Le Diable des glaces n’entretient plus aucun rapport avec le texte de King (même si son nom apparaît bien sûr en énorme sur la jaquette du film) et prend plutôt les allures d’une imitation à petit budget de The Thing. Son réalisateur, Daniel Zelik Berk, signe ici son premier long-métrage, après avoir produit d’autres séries B passées inaperçues comme Le Camp de l’enfer, Coup du sort ou Public Enemies. Le scénario est quant à lui co-écrit par Adam Grossman, déjà co-auteur des Enfants du diable, ce qui n’est pas fondamentalement un gage de qualité. L’intrigue s’appuie partiellement sur le projet Iceworm, un programme militaire bien réel mis en place pendant la guerre froide par l’armée américaine au beau milieu du Groenland.

Deux membres de la police militaire, le capitaine Sam Cage (Clayton Rohner) et le major Callie O’Grady (Chase Masterson) font irruption dans Erebus, une station de recherche isolée au milieu des montagnes enneigées de l’Antarctique, pour enquêter sur un drame survenu parmi les six membres de cette mission. Pour des raisons mystérieuses, ils ont disparu ou ont été retrouvés gelés, sauf deux d’entre eux : le capitaine Jennifer Wells (Faith Ford), officier médical, et le lieutenant Brian Shebanski (Max Perlich), officier technique. Étrangement, la base radio a été entièrement détruite. Les lieux s’avèrent en réalité être une base de forage secrète, et l’un des policiers commence à basculer dans la folie, assailli par des souvenirs – ou des cauchemars ? – de plus en plus effrayants. Un livre de sorcellerie et des zombies satanistes viennent se mêler confusément à cette histoire déjà passablement embrouillée.

Le retour de la revanche de la vengeance diabolique

Réalisé sans une once d’ambition ou d’originalité, Le Diable des glaces est un film de couloirs vides et de corridors répétitifs qui génère un ennui croissant et irréversible. Les protagonistes n’en finissent plus d’arpenter les mêmes coursives sombres et d’emprunter les mêmes ascenseurs, se courant les uns après les autres jusqu’à épuisement. A l’issue de 90 minutes éreintantes, le film s’achève par une lutte fratricide mais sans panache entre deux adorateurs de Satan. « Cours, Jimmy cours » n’a donc rien à voir là-dedans, même si les noms de Jim Norman et Jon Porter – héros des deux films précédents – sont brièvement évoqués au détour des dialogues. Fort heureusement, cette étrange « saga » engendrée par une nouvelle de Stephen King qui n’en demandait pas tant se sera arrêtée sur ce troisième épisode parfaitement facultatif.

 

© Gilles Penso


Partagez cet article