Le « Poing de fer » de l’univers Marvel, conçu dans les années 70 pour surfer sur la mode des films de kung-fu, surgit sur les petits écrans…
MARVEL’S IRON FIST
2017/2018 – USA
Créée par Scott Buck
Avec Finn Jones, Jessica Henwick, Jessica Stroup, Tom Pelphrey, Sacha Dhawan, Ramon Rodriguez, David Wenham, Alice Eve, Barrett Doss, Henry Yuk, Olek Krupa
THEMA SUPER-HÉROS I SAGA MARVEL
Après avoir disparu quelques années, Danny Rand revient à New York pour combattre les criminels qui en ont fait une ville corrompue, grâce à ses connaissances en kung-fu et à la puissance destructrice de son poing. Après Daredevil, Jessica Jones et Luke Cage, voici donc Iron Fist, le quatrième show Marvel diffusé sur Netflix. Adaptée du personnage de comics éponyme crée en 1974 par le scénariste Roy Thomas et le dessinateur Gil Kane, la série s’est retrouvée victime de critiques assassines dès sa sortie. Méritait-elle un tel traitement ? Certes, cette série est loin d’être parfaite. Sa réalisation est très maladroite, frôlant même dangereusement le ridicule. Son montage est confus et parfois incohérent. Les scènes de combats laissent parfois à désirer, surtout si on les compare à celles de Daredevil. Des clichés encombrent les scénarios et l’intrigue s’étale trop sur les premiers épisodes, préférant les dialogues interminables aux rebondissements dignes de ce nom. Le bilan est donc à priori très négatif.
Mais pour cerner l’intérêt d’Iron Fist il faut chercher ailleurs. Contrairement à Luke Cage qui peinait dans l’écriture de ses personnages, Iron Fist creuse les siens dès le pilote. Le blondinet Danny Rand (Finn Jones) est un mélange de candeur et de mystère qui attise notre intérêt sur les raisons de son retour et sur ses motivations. L’ambiguïté de Ward (formidable Tom Pelphrey) nous tient en haleine pendant longtemps et Colleen Wing (Jessica Henwick), jeune senseï complexe et charismatique, vole littéralement la vedette au golden boy tant elle fascine du premier au dernier épisode. Du côté des vilains aussi le show intéresse. Il y a tout d’abord Harold Meachum (David Wenham), véritable psychopathe qui n’est pas sans évoquer le Patrick Bateman d’American Psycho et dont on ne parvient jamais à se débarrasser. La série voit aussi le retour de Madame Gao (Wai Ching Ho), déjà aperçue dans Daredevil. On en apprend plus sur les origines de cette femme mystérieuse et sans pitié et sur l’organisation à laquelle elle appartient, « La Main ».
Main basse sur la ville
Car la vraie menace d’Iron Fist est cet ordre qui a infiltré la ville de New York pour atteindre un but encore inconnu. Elle était déjà l’ennemi du diable de Hell’s Kitchen dans sa saison 2 de Daredevil. Elle est cette fois-ci complexifiée avec l’introduction de différentes factions et de nouvelles croyances, ce qui permet d’approfondir le « Marvel/Netflix universe » et de bâtir une véritable mythologie. Et bien sûr, Iron Fist n’échappe pas aux « easter eggs », c’est-à-dire les références à l’univers Marvel et les apparitions de personnages déjà connus des fans. Ainsi entend-on parler d’une détective alcoolique, d’un homme à la peau impénétrable et d’une certaine Karen Page. On s’amuse à retrouver l’avocate sans pitié Jerry Hogarth (Carrie-Anne Moss) et surtout l’infirmière Claire Temple (Rosario Dawson), pierre angulaire des quatre séries et dont le rôle s’étoffe à chaque apparition. Bien que moins impressionnante et aboutie que Daredevil et Jessica Jones, Iron Fist ne manque pas d’attrait et se prolonge à l’occasion d’une seconde saison avant que le personnage n’intègre l’équipe mise en scène dans le show The Defenders.
© Floriane
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