Le film culte réalisé par George Romero et écrit par Stephen King se décline sous forme d’une série TV horrifique…
Spécialiste du maquillage dans le domaine des effets spéciaux, Greg Nicotero est très connu dans la profession pour avoir entre autres confectionné les maquillages des films La Colline a des yeux, Splice, Piranha 3D, Texas Chainsaw 3D ou encore la série à succès The Walking Dead dont il est également producteur délégué et réalisateur. En 2019, il décide de se lancer dans la création d’une série télévisée, mais pas n’importe laquelle : une série dont il se sent proche et qu’il envisage comme un hommage à un film culte des années 80. En effet, Creepshow est à l’origine un long métrage réalisé en 1982 par George A. Romero et écrit par Stephen King, deux grands maîtres de l’horreur qui se livraient là à une anthologie d’histoires macabres et terrifiantes inspirées librement des bandes dessinées éditées par EC Comics. C’est à cette occasion que Greg Nicotero rencontra son mentor et ami Tom Savini et participa à son premier tournage… Bref, voilà une bonne occasion pour Mr Nicotero de faire renaître un projet qui lui tient particulièrement à cœur sous forme cette fois-ci d’une série télé diffusée exclusivement sur la plateforme Shudder.
Ce n’est pas la première fois que Creepshow se décline à l’écran, puisque Romero lui-même en produisit une suite en 1987, Creepshow 2, réalisée par l’un de ses fidèles collaborateurs Michael Gornick. Le père de La Nuit des morts vivants n’a en revanche rien à voir avec le très dispensable Creepshow 3 co-réalisé par Ana Clavell et James Glenn Dudelson. La série de Nicotero se veut une sorte de prolongement direct du premier film, proche en esprit d’autres shows télévisés tels qu’Histoires de l’autre monde ou Les Contes de la crypte. Dans les trois premières saisons de Creepshow, composées de seulement six épisodes chacune, les scénaristes ont gardé l’esprit originel des comics et des longs-métrages, soit un récit tronçonné en plusieurs petites histoires d’une vingtaine de minutes indépendantes les unes des autres. Ainsi, les amateurs de frissons et de visions cauchemardesques prendront un grand plaisir à découvrir dans chaque saison douze histoires originales mais inégales qui ne manqueront pas de les captiver dès les premières minutes.
Le retour du « Creep »
On peut reprocher un manque manifeste de moyens et surtout une absence de chutes dignes de ce nom à la fin de chaque épisode. Les coups de théâtre finaux faisaient pourtant le sel des sketches de Creepshow premier du nom. Or ici, l’idée principale de chaque récit – souvent très originale – n’aboutit pas forcément à un dénouement suffisamment abouti ou surprenant. Pour autant, la mise en scène, les effets spéciaux et la direction d’acteurs restent de haute tenue. Devant la caméra, on notera les présences de quelques visages connus comme Adrienne Barbeau (qui jouait déjà dans Creepshow), Bruce Davison (Willard, X-Men), Chad Michael Collins (Sniper : Rogue Mission), Giancarlo Esposito (Breaking Bad, The Mandalorian), Tobin Bell (la saga Saw) ou encore David Arquette (Scream et ses suites). Quant au « Creep », le fameux spectre qui introduit et conclut chaque histoire, il s’agit d’une marionnette animatronique grimaçante qui existe aussi dans une version en dessin animé, conformément aux techniques utilisées dans le premier Creepshow.
© Grégory
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