Dans cette suite directe d’Underworld Evolution, Selene se réveille après douze ans de cryogénisation et découvre de nouveaux ennemis…
UNDERWORLD AWAKENING
2012 – USA
Réalisé par Måns Mårlind et Björn Stein
Avec Kate Beckinsale, India Eisley, Theo James, Michael Ealy, Stephen Rea, Charles Dance, Sandrine Holt, Kris Holden-Ried, Robert Lawrenson, Ron Wear
THEMA VAMPIRES I LOUPS-GAROUS I SAGA UNDERWORLD
Après l’épisode flash-back Underworld 3: le soulèvement des Lycans dirigé par Patrick Tatopoulos, la saga revient au présent (ou du moins à un futur proche) pour prendre directement la suite des événements décrits dans Underworld Evolution. Le plus gros défi de ce quatrième épisode aura été l’écriture de son scénario. On ne compte plus le nombre d’auteurs s’étant succédés pour tenter de mettre sur pied un récit cohérent. En développement depuis 2009, ce scénario peine à aboutir, tant et si bien que les deux réalisateurs sélectionnés pour le porter à l’écran, Måns Mårlind et Björn Stein (qui venaient de signer Le Silence des ombres avec Julianne Moore et Jonathan Rhys Meyers), commencent le tournage sans script définitif. Les caméras se mettent donc à tourner en mars 2011, le scénario étant réécrit au fur et à mesure, y compris par Len Wiseman, créateur de la saga qui s’échappe de temps en temps du tournage de son remake de Total Recall pour mettre la main à la pâte. Certaines scènes sont rédigées la veille de leur tournage, la fin ne cesse de changer. Bref le film se tourne dans une certaine confusion qui laisse imaginer un résultat chaotique et besogneux. Or bizarrement, malgré ces indécisions narratives permanentes, Underworld nouvelle ère tient la route et se laisse voir sans déplaisir.
Un bref résumé des épisodes précédents, courts extraits à l’appui, nous apprend que l’apaisement après la guerre entre les vampires et les lycans était de courte durée. Depuis que le gouvernement et le grand public ont pris conscience de l’existence de ces deux espèces, un état policier s’est installé, les « infectés » étant combattus respectivement avec des rayons ultraviolets et de la poudre d’argent. Un programme d’étude et d’exploitation potentielle de leurs pouvoirs se transforme rapidement en véritable génocide. Peu après le début de la Purge, Selene et Michael sont capturés par des humains. En raison de ses caractéristiques vampiriques améliorées, Selene est emprisonnée en suspension cryogénique. Après avoir été congelée pendant douze ans, elle parvient à s’échapper en semant les cadavres sur son chemin. À la recherche de Michael, qu’elle espère encore vivant, Selene rencontre un ordre de vampires réfugié dans un abri souterrain, de redoutables lycans ayant subi des mutations génétiques et une fillette qui semble cacher un lourd secret…
Mega-Garou
A l’aube de la quarantaine, Kate Beckinsale incarne une Selene plus athlétique que jamais, ses stupéfiantes aptitudes au combat nous offrant des échauffourées acrobatiques virtuoses. Impérial comme toujours, Charles Dance incarne ici le chef d’un groupe de vampires résistants qui voit d’un très mauvais œil l’arrivée de Selene parmi eux. Le traitement le plus étonnant est celui des loups-garous. Au départ, les lycanthropes semblent être réduits à l’état de bêtes malingres et affamées en voie d’extinction, qui se cachent en rampant dans les égouts. Leur sort ne semble donc pas plus enviable que celui des suceurs de sang, réunis en petits groupes de rebelles tapis dans l’ombre. Mais voilà que surgit un « super loup-garou » colossal et surpuissant. Deux fois plus grand et plus fort que tous les autres, il se déchaîne dans quelques-unes des séquences les plus spectaculaires du film, notamment un climax survolté qui s’amuse abondamment avec les effets 3D (l’un des arguments marketing du film). Les créatures sont ici conçues par un Todd Masters très inspiré, tandis que les nombreux effets numériques sont pris en charge par une bonne douzaine de compagnies. Même s’il fut froidement accueilli par la critique, Underworld nouvelle ère fut le film le plus rentable de la franchise, amorçant la mise en chantier d’une suite induite par son dénouement très ouvert.
© Gilles Penso
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