Cette troisième aventure des petits extra-terrestres voraces et velus n’a qu’un véritable intérêt : un certain Leonardo di Caprio y fait ses débuts !
CRITTERS 3
1991 – USA
Réalisé par Kristine Peterson
Avec Terrence Mann, John Calvin, Aimée Brooks, Leonardo di Caprio, Christian Cousins, Joseph Cousins, William Dennis Hunt
THEMA EXTRA-TERRESTRES I SAGA CRITTERS
Critters 3 allait-il réussir à réitérer l’exploit de Critters 2 qui s’avérait bien supérieur au premier opus ? Allait-il renouveler le concept sympathique imaginé par Domonic Muir pour surfer sur le succès de Gremlins ? Allait-il au moins conserver le grain de folie de ses deux prédécesseurs ? Hélas non, trois fois non. Avec ce troisième épisode, l’incohérence et l’absurdité semblent être devenus les mots d’ordre. Comme en outre la fraîcheur et la nouveauté se sont évaporées, cette seconde séquelle ne présente plus qu’un intérêt très limité. Après Stephen Herek et Mick Garris, la réalisation échoit cette fois-ci à Kristine Peterson, future réalisatrice de… Kickboxer 5 ! Les petites boules de poils voraces venues d’ailleurs sont donc de retour, ayant déjà échappé par deux fois aux chasseurs de prime d’outre-espace lancés à leurs trousses. Lorsque le film commence, un père de famille (John Calvin), sa fille adolescente Annie (Aimee Brooks) et son fils Johnny (joué tour à tour par Christian et Joseph Cousins) s’arrêtent sur une aire de repos avec un pneu crevé. Là, ils rencontrent Charlie McFadden (Don Opper) qui, hystérique, les met en garde contre le danger que représentent les Critters. En toute logique, ils n’accordent aucun crédit à cet homme qui semble passablement dérangé. Ils auraient pourtant dû l’écouter…
Lorsque notre petite famille reprend la route, les Critters s’attachent au-dessous de leur camping-car en ricanant. Une fois nos héros de retour chez eux, les Critters envahissent rapidement l’immeuble et sèment la panique à tous les étages. Face à cette menace grouillante, Annie décide de prendre les choses en main et de rassembler les différents locataires pour tenter de les mettre en sécurité. La petite nouveauté qu’offre ce troisième opus est donc le changement de cadre, la minuscule ville rurale du Kansas étant ici remplacée par l’environnement urbain d’une grande cité. En ce sens, Critters 3 suit la voie de son modèle initial Gremlins dont le second épisode se déroulait justement dans une grande ville. C’est donc un immeuble moderne qui sert de nouveau terrain de jeu aux Critters. Pour le reste, rien de bien nouveau à signaler, même si le scénario de David J. Show met en place un conflit entre locataires et propriétaires pour tenter d’enrichir une intrigue désespérément pauvre en rebondissements et en tension dramatique.
Bulles de savon et flatulences
Les fans d’effets spéciaux artisanaux continueront d’apprécier les séquences délirantes concoctées par les frères Chiodo, à l’exception de cette indigente scène d’agitation dans une cuisine qui traîne épouvantablement en longueur en cherchant à retrouver avec beaucoup de maladresse l’esprit irrévérencieux des Gremlins. Les petites créatures sont prises de flatulences après avoir mangé des haricots et crachent des bulles suite à l’ingestion de liquide vaisselle, ce qui situe assez bien l’humour du film ! Pour les curieux, Critters 3 sera surtout l’occasion d’assister à l’une des toutes premières apparitions d’un adolescent nommé Leonardo Di Caprio. Alors âgée de 16 ans, la future superstar incarne ici le fils d’un détestable propriétaire venu encaisser ses loyers. Critters étant devenu une franchise dont la rentabilité dépend de la rapidité de mise en chantier des films et de la petitesse de leur budget, un quatrième épisode sera tourné en même temps que celui-ci, c’est-à-dire entre février et juillet de l’année 1991. Critters 3 et Critters 4 seront exploités directement en vidéo par le studio New Line.
© Gilles Penso
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