AUSTIN POWERS DANS GOLDMEMBER (2002)

Le troisième opus de la saga Austin Powers transporte l'agent secret parodique au beau milieu des années disco !

AUSTIN POWERS IN GOLDMEMBER

2002 – USA

Réalisé par Jay Roach

Avec Mike Myers, Beyoncé Knowles, Seth Green, Michael York, Robert Wagner, Mindy Sterling, Verne Troyer, Michael Caine

THEMA ESPIONNAGE ET SCIENCE-FICTION I VOYAGES DANS LE TEMPS I SAGA AUSTIN POWERS

C’était à craindre : la mayonnaise ne peut pas prendre à tous les coups. Après un premier épisode savoureux et une séquelle hilarante, la franchise Austin Powers s’épuise avec ce troisième volet en sérieuse perte de vitesse. Plus vraiment d’histoire, pas beaucoup de rythme, bon nombre de gags repris littéralement aux deux films précédents… Tel est le triste constat de ce Goldmember. Pourtant, ce ne sont pas les bonnes idées qui manquent, et une poignée de scènes prodigieuses font encore mouche. C’est le cas de ce prégénérique démentiel parodiant les films d’espionnage des années 2000 (les James Bond avec Pierce Brosnan, bien sûr, mais aussi les Mission Impossible et les Charlie’s Angels). Ce prologue s’avère être un extrait de « Austinpussy », un film hollywoodien censé adapter les aventures d’Austin Powers, d’où l’impressionnante intervention de guest stars de luxe (Tom Cruise dans le rôle de Powers, Kevin Spacey dans celui du docteur Denfert, Danny de Vito en Mini-Me, Gwyneth Paltrow sous la défroque de la plantureuse Dixie Nomous et Steven Spielberg derrière la caméra !). Nous découvrons ensuite les « vrais » Denfert et Mini-Me qui s’évadent de la prison où ils croupissaient pour faire équipe avec Goldmember, un mégalomane hollandais hideux qui s’inspire évidemment du personnage incarné par Gert Froebe dans Goldfinger. C’est Mike Myers qui incarne ce nouveau vilain pittoresque, ajoutant ainsi un quatrième personnage à son palmarès. Pour pouvoir dominer le monde, ils utilisent une machine à voyager dans le temps et kidnappent Nigel Powers, le propre père d’Austin. 
Goldmember - photo

L’une des idées géniales du film est de donner ce rôle à Michael Caine, héros de films d’espionnages anglais musclés dans les années 70, qui se parodie lui-même avec une bonne humeur communicative. Autre joie du casting : la présence de la chanteuse Beyoncé Knowles dans le rôle de l’inspecteur Foxxy Cleopatra (hommage aux héroïnes que Pam Grier incarna en pleine vogue de la blaxploitation), avec qui Austin Powers fait équipe après avoir remonté le temps jusqu’en 1975. Véritable révélation de Goldmember, Beyoncé crève l’écran dès sa première apparition en entonnant la chanson du titre, excellent mixage de plusieurs tubes funky des seventies. 

L'épisode de trop ?

Malheureusement, toutes ces trouvailles, au lieu de servir un scénario digne de ce nom, ne font que s’additionner sans rigueur et perdent ainsi beaucoup de leur impact. Du coup, même si quelques gags font encore mouche (les élucubrations grotesques de Goldmemeber, la scène des câbles avec Gras-Double, les sous-titres chez l’industriel japonais, la séquence du Manneken-Pis, la parodie de clip de rap avec Dr Evil et Mini-Me en prison), le résultat reste très en deçà des deux précédents épisodes. On note que le montage initial de Jay Roach durait trois bonnes heures. Pour ramener le film à une durée plus raisonnable de 95 minutes, le réalisateur a dû expurger bon nombre de séquences, notamment une apparition de Heather Graham (héroïne du film précédent), plusieurs numéros musicaux et même une allusion au Bateau de Wolfgang Petersen.

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