STAR TREK VOYAGER (1994-2001)

Dans cette quatrième série TV consacrée à l'univers de Star Trek, l'ex-Madame Columbo prend la tête du vaisseau Voyager

STAR TREK VOYAGER

1994/2001 – USA

Créé par Rick Berman, Michael Piller et Jeri Taylor

Avec Kate Mulgrew, Robert Beltran, Roxann Dawson, Tim Russ, Jennifer Lien, Robert Duncan Mac-Neill, Robert Picardo, Ethan Phillips et Garret Wang

THEMA SPACE OPERA I SAGA STAR TREK

Lancée un an après Star Trek Deep Space NineVoyager est la quatrième déclinaison télévisée de la franchise créée par Gene Roddenberry en 1966. Si DS9, démarrée un an plus tôt en 1993, se veut beaucoup plus sombre que la série originale (TOS) et la Nouvelle Génération (TNG), Voyager l’est également mais elle renoue avec la thématique centrale qui a fait le succès des deux premières séries télévisées : l’Exploration. Un retour aux sources qui marque également des ruptures par rapport à NextGen… et Deep Space NineNous embarquons ainsi à bord du Voyager, un vaisseau spatial dont le nom est un clin d’œil évident aux deux sondes planétaires de la NASA qui ont été lancées en 1977 et qui voyagent maintenant depuis 2013 dans le milieu interstellaire. Ce nouveau fleuron de Starfleet est commandé par une femme : le capitaine Kathryn Janeway. Au cours d’une mission de sauvetage, le Voyager se retrouve projeté, par une entité nommée le Pourvoyeur, à 70 000 années-lumière dans le quadrant Delta, une partie encore inexplorée de la Galaxie. Malgré la technologie dont elle dispose, Janeway ne peut espérer faire revenir son navire en moins de 70 ans dans l’espace de la fédération. Nanti d’un équipage reconstitué notamment avec des membres du Maquis (groupe de résistants formés lors de la guerre entre la Fédération et les Cardassiens dans DS9), le Voyager commence son long voyage de retour qui s’étalera sur 172 épisodes.

Pourvu d’un casting irréprochable, Voyager est une vraie réussite. S’il fut un temps question de confier le rôle du capitaine Janeway à l’actrice canadienne Geneviève Bujold (vue notamment dans L’Incorrigible avec Jean-Paul Belmondo), le choix final de Kate Mulgrew s’avère plus judicieux. Celle qui fut une éphémère Madame Columbo en 1979, insuffle à son personnage ce qu’il faut de dynamisme, d’autorité et de compassion pour commander un vaisseau spatial perdu dans les tréfonds du cosmos. Elle s’appuie notamment sur le commander Chakotay (Robert Beltran, aperçu dans Bugsy de Barry Levinson) et l’ingénieur mi humaine mi Klingon B’Elana Torres (Roxann Dawson), tous deux issus du Maquis. Robert Picardo – habitué des films de Joe Dante -, incarne à merveille le docteur holographique du Voyager. Une série Star Trek sans un Vulcain ne serait pas une série Star Trek. Cette fonction échoit à Tim Russ dont la prestation manque malheureusement parfois de crédibilité. En revanche, l’un des personnages les plus forts de la série est incontestablement celui de Seven of Nine, jouée par la belle Jeri Ryan au cours des quatre dernières saisons. Incarnant un borg séparé du collectif, elle offre à la série l’un des pivots des meilleurs épisodes du show.

De nouveaux mondes étranges…

De plus si d’ordinaire, les épisodes de Star Trek sont indépendants les uns des autres, la production fait le choix, en fait dès les dernières saisons de Next Generation, de développer des intrigues en plusieurs parties. Ce qui va s’avérer payant. Retenons notamment le dyptique “Scorpion”, qui marque justement l’arrivée de Seven of Nine, et qui montre le capitaine Janeway obligé de nouer une alliance avec le Borgs face à l’entrée en scène d’une race encore plus agressive : l’espèce 8472 ou encore les féroces Hirogènes qui asservissent intégralement le vaisseau dans l’épisode en deux parties “Le jeu de la mort” (saison 4). Si Voyager « explore de nouveaux mondes étranges » et continue de « découvrir de nouvelles civilisations », elle n’en oublie pas non plus ses racines en faisant régulièrement des clins d’œil à ses prédécesseurs. L’odyssée du Capitaine Janeway et de son équipage se termine en 2001, après sept saisons, mais l’odyssée de Star Trek était quant à elle loin d’être achevée…

 

© Antoine Meunier

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