Assez porté sur les imitations à petit budget de succès américains (Alligator, Le Continent des Hommes-Poissons, 2019, après la Chute de New York), Sergio Martino ne pouvait décemment passer à côté de Terminator. Un an à peine après le petit chef d’œuvre de James Cameron, il propose donc cet Atomic Cyborg qui imite servilement sa campagne de promotion mais se démarque tout de même par une intrigue sensiblement différente. Nous sommes au Nouveau-Mexique en 1997, c’est-à-dire dans le futur. Arthur Mosley, un écologiste aveugle et paralytique qui s’étale sur de grandes affiches publicitaires en clamant « You have no future », combat toute forme de pollution. Paco Querak, un tueur à gages, est chargé par l’industriel Francis Turner d’assassiner Mosley, car celui-ci s’oppose à l’édification d’un immense complexe immobilier dans un quartier défavorisé. Or au moment d’accomplir sa mission, Paco est pris d’un doute. Il se contente de blesser sa victime, puis prend la fuite. Pris en chasse par les hommes de Turner, il se réfugie dans une petite bourgade d’Arizona et décroche un boulot d’homme à tout faire dans un bar où les camionneurs du coin viennent régulièrement éprouver leur testostérone à grands coups de tournois de bras de fer.
D’où des séquences sévèrement burnées qui annoncent Over the Top avec quelques années d’avance, et des bagarres musclées façon Bud Spencer et Terence Hill. Au milieu du film, Paco révèle enfin qui il est : un homme grièvement blessé suite à un violent accident, resté dans le coma pendant de longs mois, et dont 70% du corps ont été remplacés par des éléments cybernétiques. Une sorte de Steve Austin des années 80, en quelque sorte. Sauf que Terminator demeure la source d’inspiration principale, comme en témoigne ce plagiat honteux d’une célèbre séquence du film de Cameron où le cyborg répare sa main en s’ouvrant le poignet. D’ailleurs, Daniel Greene semble moins avoir été choisi pour ses talents d’acteur que pour ses capacités de mimétisme avec le jeu d’Arnold Schwarzenneger. A ses côtés, on reconnaît quelques seconds rôles savoureux, notamment John Saxon en businessman véreux et George Eastman en routier stupide.
« Quand j'en aurai fini avec toi,
tu devras t'essuyer le cul avec ton nez ! »
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