La chute d'une météorite transforme une jeune voleuse en mutante à la langue gigantesque et vorace !
KILLER TONGUE / LA LENGUA ASESINA
1996 – ESPAGNE / GB
Réalisé par Alberto Sciamma
Avec Melinda Clarke, Jason Durr, Mapi Galan, Mabel Karr, Robert Englund, Alicia Borrachero, Doug Bradley
THEMA MUTATIONS
Johnny et Candy sont un couple de voleurs dont l’immaturité n’est pas sans rappeler les héros désenchantés de Sailor et Lula. Alors qu’ils sont sur le point de se partager le fabuleux butin de leur dernier vol, Johnny est arrêté par la police et Candy a tout juste le temps de prendre la fuite et de se cacher dans un couvent. Quatre ans plus tard, Candy s’installe dans un motel délabré, le Porky, près du camp de travail de Johnny, en attendant sa sortie imminente. Or son gardien n’entend pas le laisser partir, et leurs deux anciens complices, Chip et Frank, sont sur leurs traces. C’est à partir de là que les choses dégénèrent. Car une météorite s’écrase soudain sur Terre, un fragment tombant dans la soupe que s’apprête à avaler Candy. Elle l’absorbe, ainsi que ses quatre caniches, et les conséquences improbables ne tardent pas. Alors que les chiens se transforment en drag queens exubérantes, Candy subit une étrange mutation. Son corps se recouvre d’une seconde peau noire et reptilienne (agrémentée d’une jolie petite queue), sa chevelure prend une teinte d’ébène, et sa langue est désormais animée d’une vie propre. Extensible comme celle d’un spectre d’Histoires de fantômes chinois, cette langue est mue par une vie propre, possède une intelligence autonome et s’avère insatiable de chair humaine.
« Quelque chose m’envahit et rend chaque atome de mon corps fou de désir » constate la belle. Bientôt, elle réalise qu’elle est enceinte de sa propre langue ! Les scènes hallucinantes abondent avec générosité : un homme urine contre la météorite et explose, la langue traverse la gorge d’une malheureuse victime masculine dans son bain et en décapite une autre, Candy se retrouve suspendue au plafond par la langue qu’elle s’apprête à découper au couteau électrique, l’organe buccal décidément imprévisible se met à parler et à écrire en agitant trois doigts griffus à son extrémité… Les nombreux effets spéciaux du film sont l’œuvre de Bob Keen et de sa compagnie Image Animation (notamment à l’œuvre sur les Hellraiser et sur Cabal) tandis que la musique est signée par un groupe au nom évocateur de « Fangoria ».
La loufoquerie ne suffit pas
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