Spécialiste du film de cannibales, Umberto Lenzi varie plaisirs en dirigeant des zombies particulièrement énergiques
INCUBO SULLA CITTA’CONTAMINATA
1980 – ITALIE / ESPAGNE
Réalisé par Umberto Lenzi
Avec Hugh Stiglitz, Laura Trotter, Mel Ferrer, Francisco Rabal, Maria Rosaria Omaggio, Sonia Viviani, Eduardo Fajardo
THEMA ZOMBIES
Entre deux films de cannibales (Au Pays de l’Exorcisme et Cannibal Ferox), Umberto Lenzi se laissa gagner par la vogue des films de zombies, son inspiration venant moins de George Romero que de Lucio Fulci, comme le prouve le titre original Incubo Sulla Citta’Contaminata qui évoque beaucoup celui de Frayeurs (Paura Nella Cita dei Morti Viventi). La scène d’ouverture de L’Avion de l’Apocalypse s’avère assez intrigante, car nous y assistons à l’atterrissage en catastrophe sur un aéroport d’un gros avion militaire non identifié. Personne ne répondant aux appels de la tour de contrôle, l’appareil mystérieux rappelle le bateau fantôme de L’Enfer des Zombies, ce que confirmera la suite des événements. Sauf qu’au lieu d’un zombie déplumé et ventripotent, c’est toute une armée de morts-vivants surexcités qui attaque les agents de sécurité.
Assistant au carnage, le journaliste Miller et son caméraman battent retraite. Bientôt, les zombies envahissent un plateau télévisé et massacrent à la fois l’équipe technique et une dizaine de danseuses. Leurs prochains forfaits, ils les perpètrent dans un hôpital où tout le monde y passe : malades, docteurs et infirmières. À la différence des cadavres anthropophages de Romero et Fulci, les monstres de L’Avion de l’Apocalypse courent à toute vitesse et fondent sur leurs victimes en hurlant. D’ailleurs, les mots « zombie » ou « morts-vivants » ne sont jamais prononcés dans le film. On parle plutôt de « contaminés », les créatures ayant été métamorphosées suite à une fuite de radiations dans une centrale nucléaire.
L'ancêtre de 28 jours plus tard ?
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