Scénariste débutant à l’époque de Jeu d’Enfant (dont le script fut largement réécrit par Tom Holland), Don Mancini s’est érigé depuis Le Fils de Chucky en « autorité suprême » de la saga de la poupée tueuse, ne laissant plus personne que lui écrire ou réaliser les épisodes de la franchise. Quatre ans après une Malédiction de Chucky ayant laissé aux spectateurs un sentiment un peu mitigé, Mancini redonne la vedette au personnage de Mica (Fiona Dourif, dont les traits ressemblent de plus en plus à ceux de son père le comédien Brad Dourif). Accusée de tous les meurtres de Chucky, diagnostiquée schizophrène, elle a été internée dans une institution psychiatrique. Selon les médecins, la poupée vivante n’est qu’une hallucination permettant à la jeune femme de se déresponsabiliser de ses actes meurtriers. Après quatre ans, on estime qu’elle a fait
suffisamment de progrès pour être transférée dans un centre de sécurité moyenne.
Jennifer Tilly, qui jouait le rôle de Tiffany dans La Fiancée de Chucky puis son propre rôle dans Le Fils de Chucky, hérite ici d’un troisième personnage : Madame Valentine, tutrice de la nièce de Nica. Ce triple rôle successif est un peu déstabilisant, et Mancini croit bon de cligner de l’œil à l’attention du spectateur avec une réplique directement adressée à la comédienne : « on vous a déjà dit que vous ressembliez à Jennifer Tilly ? » L’intrigue démarre vraiment lorsque deux poupées Chucky viennent prendre place dans l’établissement. L’une est utilisée par le psychiatre pour la thérapie de Nica, l’autre est apportée par Madame Valentine. Quand les meurtres recommencent, la confusion devient totale. Car ici, Chucky semble capable d’habiter plusieurs corps en même temps, qu’ils soient en plastique ou en chair vivante.
Deux poupées pour le prix d'une
Partagez cet article