Si jusqu’en 1958 le comte Dracula était associé au visage blême de Bela Lugosi, tout changea à partir du Cauchemar de Dracula, premier opus d’une longue série produite par la Hammer. Dans le rôle titre, Christopher Lee apporte beaucoup de nouvelles composantes au personnage, en accord avec l’évolution des mœurs et de la société. Plus bestial, plus sanguinaire, plus effrayant que Lugosi, il accentue également le caractère séduisant et provocateur du comte vampire. Chaque regard envers la gent féminine est une invitation patente, et la morsure elle-même est une métaphore à peine cachée de l’acte sexuel. Absents chez Tod Browning, les crocs acérés et les yeux injectés de sang font désormais intrinsèquement partie de la panoplie du vampire. Lee incarna Dracula sept fois pour la Hammer puis deux fois à contre-emploi, respectivement dans Les Nuits de Dracula de Jess Franco et Dracula père et fils d’Edouard Molinaro. Si Les Maîtresses de Dracula, toujours produit par la Hammer, porte un titre un peu abusif (le suceur de sang, incarné cette fois par David Peel, s’appelle Meinster), Dracula lui-même réapparaîtra dans un dernier film du studio, le délirant La Légende des 7 Vampires d’Or mélangeant vampirisme et kung-fu !
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1958: Le Cauchemar de Dracula de Terence Fisher
1960: Les Maîtresses de Dracula de Terence Fisher
1966: Dracula, Prince des Ténèbres de Terence Fisher
1968: Dracula et les Femmes de Freddie Francis
1969: Une Messe pour Dracula de Peter Sasdy
1970: Les Cicatrices de Dracula de Roy William Neill
1972: Dracula 73
d’Alan Gibson
1973: Dracula vit toujours à Londres d’Alan Gibson
1974: La Légende des 7 vampires d’or de Roy Ward Baker