Le premier long-métrage de Sam Raimi, bricolé avec trois bouts de ficelle, a fait l’effet d’une bombe dès ses premières projections au début des années 80, avant de devenir un objet de culte total, soutenu avec enthousiasme par un Stephen King subjugué. Raimi, cinéaste de 22 ans alors totalement inconnu, y recyclait les univers de H.P. Lovecraft, George Romero et William Friedkin pour en tirer un film totalement insolite, partagé entre une mise en scène inspirée des looney tunes et des moments de pure frayeur, le tout arrosé d’hectolitres de sang et de matières visqueuses indéterminées. Bref un OVNI splendide, suivi par deux séquelles tout aussi folles, basculant peu à peu vers la comédie burlesque et l’heroïc fantasy.